SECURITE



Les panneaux « Chasse en cours » n’obligent pas les promeneurs à changer d’itinéraire

ACCIDENT DE CHASSE

le 25 février 2022

 

 

Le week-end dernier, un tragique accident de chasse a eu lieu dans le Cantal. Une randonneuse a été touchée lors d’une battue qui s’établissait à proximité. Touchée au flanc, la promeneuse de 25 ans a malheureusement perdu la vie. De son côté, la chasseresse à l’origine du tir, une jeune file de 17 ans, a été mise en examen pour homicide involontaire. Cette tragédie a enflammé de très nombreux débats autour de la chasse, ces derniers jours. En pleine course à l’élection présidentielle, certains candidats tels que Yannick Jadot (EELV) ou encore Jean-Luc Mélenchon (Les Insoumis), voudraient faire interdire la chasse le week-end et les vacances scolaires.

 

Un autre sujet a été mis en avant par certains chasseurs, suite à cet accident. D’après eux, la randonneuse n’avait à l’origine rien à faire là, puisque les panneaux préventifs « Chasse en cours » avaient préalablement été installés pour prévenir de la battue. Sur un groupe Facebook de chasseurs, un internaute avait publié la photo d’un panneau, avec ce commentaire : « Lorsque je conduis je respecte le panneau STOP. Lorsque je me promène je dois respecter ce panneau (chasse en cours, ndlr) et changer mon itinéraire. C’est simplement être intelligent ».

 

 

Cet argument, remettant l’entière faute de sa propre mort sur la randonneuse, est validé par de nombreux chasseurs, qui ont partagé la publication plus de 8 000 fois depuis sa mise en ligne, le 21 Février. Pourtant, rien n’interdit à un randonneur d’emprunter un chemin sur lequel est entreposé un panneau « chasse en cours ». « Ce panneau n’a qu’un caractère informatif. Il n’emporte aucune obligation de modifier son itinéraire de promenade mais constitue pour les organisateurs de chasses collectives – ou battues – une obligation d’information tirée de la loi chasse du 24 juillet 2019 », confirme à l’AFP la Fédération nationale des chasseurs.

 

Purement informatifs, les chasseurs ont l’obligation de poser ces panneaux, à l’entrée des chemins ainsi que sur les routes. Ils n’obligent à rien, invitant seulement les passants à la vigilance. Pour la route, c’est une mise en garde sur des chiens ou du gibier qui pourrait subitement traverser la route. Rien de plus. Sous la publication mise en ligne sur Facebook, d’autres chasseurs tempèrent : « Ce panneau appelle à la vigilance de tous les utilisateurs de la nature sans pour autant interdire quoi que ce soit », « le problème est que ce genre de panneau n’interdit rien !!! », « les chemins sont accessibles à tous, à nous chasseurs de faire attention ». Une modification de la législation s’agissant de la signalétique serait peut-être à repenser?


Sécurité à la chasse: Une application bientôt créée par le Ministère de la Transition Ecologique?POLÉMIQUE CHASSE

le 1 mars 2022

Le tragique accident qui a eu lieu samedi dernier dans le Cantal, coûtant la vie à une jeune randonneuse de 25 ans, a ravivé bien des débats autour de la chasse. Parmi eux, celui de l’utilité des panneaux « Chasse en cours » tient une bonne place dans l’opinion publique. Si, pour certains, il doit être dissuasif, pour d’autres, il n’interdit pas de s’engager dans un chemin.

Des éléments de solution ont été apportés par la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, Bérangère Abba. Elle a annoncé que dans les prochains mois, une application mobile serait créée, en lien avec l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) et l’Office national des forêts (ONF), pour permettre de géolocaliser les battues sur tout le territoire français en temps réel.

Une application qui est déjà mise en place dans l’Isère, où elle rencontre un franc succès. En 2019, la Fédération départementale des chasseurs de l’Isère a fait appel à une start-up aixoise, Find Tech, qui a développé cette solution, à l’aide de deux applications « jumelles ». L’une du côté des chasseurs, « Protect Hunt », l’autre de celui des promeneurs, « Land Share ». Il y a également l’application Melckone que nous avons pu vous présenter sur le site, pourquoi ne pas développer une application qui existe déjà?

Pour les chasseurs, l’opportunité de déclarer les battues organisées, et de définir leur zone de chasse. Pour les promeneurs et les autres usagers de la nature, les informations en temps réel sur les lieux de chasse, saisies dans un rayon de 10 à 15 km autour de soi, et la possibilité d’être alerté si l’on s’approche d’une zone de battue.

En Isère, au moins 30% des 16 000 chasseurs du département utiliseraient l’application, selon la présidente de la Fédération Danielle Chenavier. « Elle est surtout utilisée dans le Nord-Isère, mais aussi autour des grandes villes, de la métropole de Grenoble, et dans le Vercors où il y a beaucoup de promeneurs », indique-t-elle à la presse locale.

« On se donne trois ans pour que les chasseurs l’utilisent dans tout le département », annonce Danielle Chenavier. « Mais on ne pourra pas être à 100%, car il y a des zones où l’application n’est pas utile, puisqu’il n’y a pas ou peu de randonneurs », explique-t-elle. Cette solution devrait à terme renforcer les panneaux « Chasse en cours », qui ne seraient « pas suffisants ».

 

 


Consignes de sécurité communes à tous les chasseurs

Chez soi :

 

ü  Avoir des armes en bon état, régulièrement entretenues et révisées.

ü  Ne jamais laisser une arme à portée de main des enfants.

ü  Conserver les armes démontées et entreposer à part la culasse ou la longuesse (sécurité des enfants et dissuasion face au risque de vol).

ü  Stocker les cartouches ailleurs que les armes, dans un lieu si possible fermant à clé et à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

ü  Ne pas mélanger des cartouches de calibres différents ou magnum et non magnum (si on dispose d’armes du même calibre mais de chambres différentes).

ü  Ne pas modifier des cartouches en augmentant la charge de poudre.

 

En voiture :

ü  L’arme doit toujours être démontée ou placée déchargée dans un étui.

ü  Ne pas placer de cartouches à vue et au soleil (risque de vol et d’explosion).

ü  Les membres de la Société de chasse de la Diane à Manosque dégagent par contrat, en adhérant à l’association, toute responsabilité de la dite association en cas d’accident de la circulation grave ou minime à l’occasion d’une séance de chasse et sur les trajets aller-retour menant au territoire de chasse. Cette disposition s’applique particulièrement lorsque le véhicule (4x4 ou autre) emprunte les pistes ONF, chemins, routes privées ou DFCI ou font du tous-terrains.

 

Avant la chasse :

ü  Vérifier que les canons ne sont pas obstrués (risque d’éclatement).

ü  Vérifier qui les cartouches emportées correspondent à l’arme utilisée (calibre, magnum ou pas) et séparer clairement les cartouches  à balle des cartouches à plombs (risque lié à la différence de portée).

 

Sur le terrain, hors action de chasse :

ü  Garder son arme ouverte et déchargée (culasse maintenue ouverte pour les semi-automatiques),

ü  Tenir son arme de manière que personne (être humain ou chien) ne soit jamais dans l’axe des canons.

ü  Ne pas se fier à la sureté qui généralement, ne bloque que la détente et pas le mécanisme.

ü  Ne jamais appuyer une arme chargée contre un support (mur, clôture, buisson, arbre…) même si elle est à la sureté. Il faut la décharger.

 

En action de chasse :

ü  Porter une casquette, un brassard, un gilet ou des vêtements rouges permettant de se signaler aux autres chasseurs (pour les accessoires fluorescents, le jaune est toléré).

ü  Surtout si on chasse seul, il est conseillé d’emporter avec soit un téléphone portable. Attention, son utilisation pour chasser constitue un délit. Il n’est utilisé que pour la sécurité.

ü  En cas de santé fragile, ne jamais chasser seul.

ü  Ne charger son arme qu’au dernier moment.

ü  Fermer l’arme face à une direction non dangereuse et, pour les juxtaposés et superposés, en relevant la crosse et surtout pas le canon.

         ü  Tenir toujours les canons pointés vers le ciel ou vers le sol.

ü  Ne pas se fier à la sûreté qui généralement, ne bloque que la détente et pas le mécanisme.

ü  Se méfier de la bretelle surtout en sous-bois.

ü  Si utilisation d’une bretelle, veiller à ce qu’elle soit en parfait état (risque de rupture).

ü  Ne jamais se servir de son arme pour battre les buissons.

ü  Franchir un obstacle (haie, fossé, clôture…) ou aborder une zone dangereuse (forte pente, terrain glissant…) arme ouverte et déchargée.

ü  Si l’arme tombe, ne pas la ramasser en la tirant par l’extrémité des canons et vérifier, après l’avoir ramassée, qu’elle n’est pas obstruée.

ü  Ne poser le doigt sur la détente qu’au moment du tir. Avant, il doit rester sur le pontet.

 

En action de tir :

ü  Aucun tir n’a lieu sans identification formelle de l’animal.

ü  Ne jamais tirer :

·        en direction d’une personne même si elle semble hors de portée.

·        sur quelque chose qui bouge (mais seulement sur un gibier vu et identifié).

·        sur un gibier suivi de près par un chien.

·        sur un gibier qui se dirige sur un autre chasseur.

·        A travers un obstacle, une haie ou un buisson sans voir de façon certaine qu’il n’y a personne derrière.

·        En direction d’une habitation, d’une route ou d’un chemin, d’enclos, de parcs à animaux, de voies ferrées, de lignes électriques et téléphoniques, de panneaux de signalisation.

·        Vers le sommet d’une côte ou sur un gibier dont la silhouette se détache à l’horizon (tir rasant).

·        A moins de 150 mètres d’une habitation.

·        A hauteur d’homme sans être absolument certain de voir si l’axe de tir est dégagé.

 

ü  Ne pas viser un animal non tir-able.

ü  Pendant le « swing », ne pas se laisser obnubiler par le gibier, mais surveiller ce qui peut se présenter dans la ligne de tir.

ü  Se méfier des ricochets possibles sur sol rocailleux ou gelé, sur plan d’eau et sur les troncs d’arbres.

ü  Dans l’incertitude, le tir n’a pas lieu.

ü  Après le tir, vérifier que le canon n’est pas bouché  par la bourre avant de recharger.

ü  Ne jamais achever à coup de crosse un gibier blessé.

 

Après la chasse :

ü  Ouvrir et décharger son arme face à une direction non dangereuse.

ü  L’essuyer si elle a été mouillée.

 

Pour le transport en voiture, la démonter ou la ranger dans son étui en vérifiant qu’elle est déchargée.

 

Comportement: 

  • Etre respectueux vis à vis des autres usagers et discret.
  • Ramener ses déchets ne pas laisser de traces de son passage.
  • Vous chassez en général sur un terrain ne vous appartenant pas, respectez les propriétaires et leurs biens.

 

Consignes de sécurité spécifiques aux chasseurs de grand gibier

 

RÈGLES DE SÉCURITÉ SPÉCIFIQUES AUX CHASSES COLLECTIVES

  

Avant toute battue, lors du « rond », le chef de battue rappelle systématiquement les consignes de sécurité à tous les chasseurs présents.

Tir à balles :

Les consignes de sécurité de la page précédente « En action de tir » sont valables pour le tir à balles. Le danger est aggravé par la portée des armes utilisées.

Ces consignes sont complétées comme suit :

ü  Toute arme utilisée en battue doit avoir été vérifiée et réglée (surtout celles munies d’une optique de tir).

ü  Aucun tir n’a lieu sans identification formelle et complète de l’animal.

ü  Pas de tir en direction d’un gibier dissimulé.

ü  Quel que soit le poste attribué, le tireur doit toujours s’arranger pour effectuer un tir fichant (mirador, tir face à la pente, secteurs de tirs présélectionnés). Il engage sa responsabilité personnelle. Dans le doute, le tir n’a pas lieu.

ü  En battue, l’utilisation du « stecher » est interdite.

ü  Se méfier de la diminution du champ de vision lors d’utilisation d’optique de visée.

ü  Aucun tir n’est effectué après la fin de traque.

ü  Le contrôle du tir a lieu après le signal de fin de traque.

ü  Si le terrain permet d’installer les tireurs en ligne, chaque tireur se place « ventre au bois » et tire au rembuché (après le franchissement de la ligne par l’animal) en respectant un angle de 30° avec ses voisins dont il connaît obligatoirement les emplacements.

ü  Si le terrain ne permet pas l’installation en ligne, le tireur tire systématiquement  en tir fichant et applique les consignes de sécurité données par le chef de battue ou le chef de ligne.

ü  Si le chef de battue a autorisé un tir dans la traque pour un poste donné, il est de la responsabilité du chasseur de s’assurer au moment du tir que l’axe de tir est dégagé et que le tir se fait dans une direction non dangereuse. Dans ce cas, le tir doit être impérativement fichant pour éviter tout risque pour le traqueur.

Sécurité des chasseurs postés :

ü  Le chargement des armes s’effectue au poste, jamais pendant le déplacement.

ü  L’arme est toujours dirigée vers le sol ou vers le ciel ; elle n’est jamais tenue horizontalement.

ü  L’arme est toujours tenue en main ; elle n’est jamais appuyée sur un support, même à la sureté.

ü  Le chasseur posté doit analyser son environnement et déterminer les secteurs comportant un danger (maisons, routes, chemins, risques de ricochets, masques ne permettant pas le tir…etc).

ü  Pas d’index sur la détente avant la phase de tir.

ü  Pas de balayage de l’horizon avec la lunette de tir. Si nécessaire, utiliser des jumelles.

ü  Le port de la casquette  ou du gilet fluorescent est impératif.

ü  Aucun déplacement hors du poste n’est autorisé sous quelque prétexte que ce soit avant le signal de fin de traque fixé par le chef de battue.

ü  Le chef de battue est seul habilité à autoriser l’arrèt des chiens par un chasseur posté. Cette action ne se fait en aucun cas à l’initiative du chasseur posté.

ü  Si le chasseur doit arrêter les chiens, il décharge d’abord son arme et reste aux abords immédiats du poste (5 à 10 mètres au maximum). Il ne court pas après les chiens pour les attraper. Lors de cette action, le port du gilet fluorescent est obligatoire.

ü  Si le gibier sort de la traque :

·        Aucun déplacement intempestif des tireurs

·        Signalement par le moyen fixé par le chef de battue.

·        Arrêt complet de la traque par le moyen fixé par le chef de battue.

·        Déchargement de l’arme.

·        Récupération des chiens.

 

ü  En cas de gibier blessé :

 

·        Ne pas bouger du poste.

·        Mémoriser précisément  l’emplacement du tir.

·        Après le signal de fin de traque, matérialiser l’emplacement du tir.

·        Rechercher les indices (sang, matières, os…) sans les piétiner.

·        Informer le chef de battue pour une recherche ultérieure.

 

ü  En cas de ferme, un chasseur posté ne se déplace pas pour servir le ferme sauf ordre spécifique du chef de battue.

ü  En fin de battue, les douilles sont systématiquement ramassées.

ü  Le gibier soumis au plan de chasse n’est pas déplacé sans le bracelet de marquage fourni par la fédération.

 

 Sécurité des traqueurs et des chiens :

 

ü  Les traqueurs sont obligatoirement équipés de gilets de couleurs fluorescentes.

ü  Leurs armes servent à leur défense et à celle des chiens. Lors des déplacements, il ne doit y avoir aucune balle introduite dans les canons des armes.

ü  Les traqueurs sont habilités à servir un ferme. Lors de cette action, le tir doit être fichant et ne doit pas être dirigé face à une direction dangereuse (chasseurs postés notamment).

ü  Les traqueurs doivent connaître parfaitement les itinéraires nécessaires à la traque.

ü  Lorsqu’ils arrivent à proximité immédiate des chasseurs postés, ils doivent se signaler par un moyen fixé par le chef de battue.

 

Sécurité relative aux chefs de ligne:

 

On appelle ici chefs de ligne, des chasseurs expérimentés qui connaissent parfaitement les emplacements des postes, les itinéraires et les mesures de sécurité propres à chaque poste.

Ils reçoivent délégation du chef de battue pour poster lors d’une traque, des tireurs novices ou de nouveaux arrivants.

Lorsqu’ils postent un chasseur, ils doivent lui indiquer :

ü  L’emplacement précis du poste.

ü  Le ou les secteurs de tir autorisés,

ü  Les emplacements et les distances de leurs voisins.

ü  Les secteurs et points particuliers dangereux vers lesquels tout tir est dangereux (maisons, routes, chemins, risques de ricochets, masques ne permettant pas le tir…etc).

ü  Si le tir dans la traque est autorisé ou non.

ü  Par quel signal ils seront avertis de la fin de traque.

Les mesures de sécurité immédiates et celles spécifiques au poste.


 

 

 

       SANS

commentaire

 

 

BIEN 

identifier le

gibier

 

 

Ne pas

chasser

sous l'emprise

de l'alcool

Ni alcool ni stupéfiant